LES YEUX OUVERTS #1 À MARSEILLE
Nous avons été très heureux·ses de vous retrouver à Marseille pour la première édition des Yeux Ouverts dans la cité phocéenne ! Un grand merci au Vidéodrome 2 et au Polygone étoilé pour leur accueil !
Le réalisateur Mehdi Ahoudig nous a fait l’honneur d’être le parrain de cet événement et nous le remercions très chaleureusement de nous avoir accompagnés pour cette première édition.
Nous tenions aussi à remercier Duo impair qui, après l’édition à Paris de juin dernier, s’est de nouveau chargé de l’identité visuelle de ces rencontres documentaires, ainsi que le collectif Après l’averse pour la mise à disposition de leur sonomaton pendant le festival.
Enfin un grand merci aux bénévoles sans qui ce festival ne serait pas possible et, à vous toutes et tous qui vous êtes déplacé·e·s.
Nous avons déjà hâte de vous retrouver, et vous donnons rendez-vous l’an prochain pour une nouvelle édition !
BANDE ANNONCE
LE PROGRAMME
Vendredi 4 octobre au Vidéodrome 2
19h30 – Séance #1
30 rue Oscar Castro de Chloé Dréan – 30′
30 rue Oscar Castro fait le portrait d’un lieu, le théâtre Aleph à Ivry-sur-Seine. C’est l’après-midi, dans quelques heures le théâtre ouvre ses portes pour la première représentation du spectacle La Guerre. La pièce a été écrite par Oscar Castro, fondateur de l’Aleph, dans les camps de concentration au Chili. Avec comme fil rouge une histoire intrinsèquement liée à celle du coup d’État de Pinochet en 1973, ce documentaire fait le récit d’un lieu artistique, populaire, militant et joyeux.
21h – Séance #2
Car wash de Laïs Decaster – 12′
Ma sœur Auréa nettoie avec soin sa voiture dans une station service. Elle me raconte pourquoi elle l’aime tant, comment elle impressionne ses copines au volant, mais aussi comment elle l’utilise comme outil de drague…
Skatepark de Fanny Chaloche et Annabelle Martella – 35′
Personne n’a jamais vu de skateur sur ce skatepark du Loiret. À première vue, ce lieu à l’écart du village est désert. Mais si on y traîne longtemps, on pénètre dans le royaume des adolescents, un empire sans adulte où les relations se font et se défont au rythme des saisons.
Samedi 5 octobre au Polygone étoilé
11h – Masterclass : rencontre avec Mehdi Ahoudig
Rencontre avec le réalisateur Mehdi Ahoudig (Qui a connu Lolita ?, On ira à Neuilly inch’Allah, Ya Rayah, l’exil en dansant,…) ! L’occasion de revenir sur son parcours et son goût pour la démarche documentaire, qu’on y mette du son ou des images…
14h – Séance #3
Il y aura la mer à Saint-Georges de Benjamine Séléné – 28′
Il y aura la mer à Saint-Georges, il y aura aussi de belles vagues provoquées par des tempêtes ravageuses, il y aura des méduses et du bon vin, il y aura des ruines, un mur et des croisières subaquatiques. Pour cette création sonore documentaire, il y a une carte devant laquelle l’imagination se fabrique, il y a une anticipation conjuguée au présent, il y a des tâtonnements, des surgissements originaux et d’autres plus lucides.
Voix de passage de Juliette Daroussin – 23′
Dans la cour de récréation d’un collège, les groupes et les discussions se suivent. Chacun essaie de trouver sa place. Parmi eux, Ilyès et Kady nous racontent leur rapport aux autres et les pensées qui les traversent.
15h30 – Séance #4
Le tour du propriétaire de Lisa Gardel – 3′
Cet été, je vais chez mon père avec mes deux grandes sœurs. Sauf que mon père, il n’est plus là.
Quitter chouchou de Lucie Demange – 28′
C’est les vacances chez ma mère. L’ambiance est tendue : déjà qu’elle a du mal à accepter que je ne sois pas la fille féminine qu’elle aurait rêvé d’avoir, elle est en instance de séparation avec mon beau-père. Le séjour s’annonce mouvementé.
17h – Séance #5
Résonance de Jeanne L’Hévéder – 28′
Dans l’espace il n’y a pas de son, si ce n’est celui de notre imaginaire. Exploration scientifico-poétique, ce documentaire sonore tisse des liens entre la recherche scientifique et la création musicale. Entre ondes gravitationnelles et ondes sonores, les voix d’une astrophysicienne et d’un compositeur résonnent et nous donnent à entendre leurs espaces imaginés.
Achka d’Elle Bellone – 44′
Se présente avec des lunettes noires souriant le contact facile le discours centré sur l’amour et la poésie, devenant réticent et oppositionniste à l’abord des problèmes plus personnels.
19h – Séance #6
Mathilde de Clémentine Balloum – 15′
Mathilde, 18 ans, nous raconte son parcours d’enfant né sous X. À travers la lecture du carnet que les infirmières et les assistantes sociales ont écrit lors de sa naissance, et de sa passion pour l’escalade, Mathilde nous donne à entendre ses interrogations sur sa quête d’identité.
4801 Nuits de Laurence Michel – 38′
Le jour où j’ai choisi d’être abstinente, je ne me projetais pas du tout sur le long terme. M’imaginer le jour suivant était déjà compliqué. Pourtant la définition du dictionnaire est très claire : l’abstinence est le renoncement à la satisfaction d’une envie. Toute cessation de consommation alcoolisée doit être totale et définitive. En gros, j’ai pris perpète. À moins de tenter le tout pour le tout : un voyage au-delà du cercle polaire pourrait changer le cours de mon existence.
21h30 – Séance #7
Voies urbaines : Rue Sainte-Catherine de Mathias Guilbaud – 7′
La rue Sainte-Catherine est une petite rue de Toulouse située dans le quartier Palais de Justice. Attiré par les travaux de cet espace, j’ai décidé d’y passer quelques mois pour enregistrer et composer avec elle. Des sons vibrants, vrillant l’oreille, des gens qui travaillent et des moteurs, des rythmiques lovées à l’intérieur de barrières, tant de matières qui racontent les métamorphoses de nos espaces urbains, en tout cas, celles que je tente d’écouter.
Promettez-moi de tous m’aimer de Jacques Sorrentini Zibjan – 9′
Discours, élection, place publique. Quelque part en France pendant les élections présidentielles.
Champ de Mars de Paul Courbin et Titouan Ropert – 22′
Une astrologue espagnole et une jeune journaliste désespérée se retrouvent propulsées sur le Champ de Mars le jour des élections présidentielles.
Dimanche 6 octobre au Polygone étoilé
14h – “Doc en cours” : Atelier d’écriture en public
Comme pour nos ateliers mensuels, un·e auteur·rice présente son projet de film, sur la base d’un dossier artistique en chantier et d’extraits de repérages. L’équipe de Lundi Soir propose des retours, dans un dialogue ouvert avec les auditeur·rices qui souhaitent participer.
Les rushes sont projetés dans la salle tandis que des dossiers imprimés sont mis à disposition à l’accueil.
16h15 – Séance #8
L’enchantée #2 – Au bal de Juliette Hamon – 38′
Plongeons dans un atelier-bal de danse traditionnelle avec le collectif « As Queer As Folk » au cadre dégenré, pro-consentement, sans séduction et non-commercial.
Dans la périphérie de Nantes, une salle de danse accueille un atelier merveilleux. Sur le parquet ou sur la scène, on apprend les danses traditionnelles en mettant le genre de côté. Fini l’obligation de mener la danse pour les hommes et de suivre pour les femmes. Fini le théâtre genré et les petites humiliations. Hommes femmes non binaires queers ou non, les corps sautent, tapent et rayent le parquet dans une ronde joyeuse. Le collectif queer et féministe « As Queer As Folk » initie les apprenti.e.s danseureuses au bal trad’.
La lutte est une fin d’Arthur Thomas-Pavlowski – 28′
Un jour d’été à Marseille. Au sein de la bourse du travail transformée en arène de boxe, les boxeurs du collectif Boxe Massilia sont sur le point d’entrer sur le ring face à une foule en liesse. Et si à travers ce spectacle antique du combat au corps à corps, une autre lutte se jouait, plus décisive et fondamentale ?
18h – Séance #9
Dans les chants de nos souvenirs de Nina Helleboid – 30′
Une plongée, pleine de tendresse, dans la mémoire musicale des personnes âgées de la résidence autonome de Cesson-Sevigné. De l’arrivée des premiers magnétophones, électrophones, et radio dans les familles des années 1940 aux souvenirs intimes de rencontres dans les premiers bals, sur fond de jazz, valse et tango, c’est une histoire intime de la musique que ce documentaire nous révèle.
Les heures creuses de Judith Longuet-Marx – 26′
Dans une institution pour personnes âgées en périphérie d’un petit village du sud de la France, des résidentes tentent de faire société au sein d’un environnement anonyme, souvent perçu comme hostile. Quels liens arrivent-elles encore à tisser ? Quels remèdes trouvent-elles pour pallier la solitude, malgré tout omniprésente ? Qu’est-ce que cela révèle du rapport intime qu’on entretient à la vie à l’approche de la mort ?
Les Heures creuses rend visibles des êtres et des corps peu représentés, des corps vieillissants mais pourtant bien vivants et tente de déceler la force vitale irrépressible qui se niche, souvent secrètement, au cœur de cette antichambre de la mort.
© LE GREC
© Fumigènes Films